Chaque année, le mois de janvier, c’est toujours un peu pareil, ça commence par une
grasse matinée, ensuite, il y a le colloque, le salon, le carnaval et c’est déjà la fin du mois. Parfois, la neige ou le froid viennent perturber le programme, mais au final, c’est toujours un
des mois les plus chargé de l’année.
Cette année, il y a commencé tôt puisque, même pas l’école reprise, les plongeurs se
sont retrouvés dans le petit amphi de médecine pour assister au désormais traditionnel colloque des comités départementaux 67 et 68.
Le colloque a été ouvert par Laurent MARCOUX, président de la commission technique
pour souhaiter la bienvenue et adresser ses vœux à tous les plongeurs présents.
Les hostilités ont été ouvertes par Marc WINTERHALTER qui venait nous présenter les
nouveautés du nouveau code du sport. Oui, vous savez, les corrections apportées aux corrections de la réforme réformant le nouveau code du sport… Le tout devant être plus simple que la version
précédente, mais qui s’avère être plus indigeste qu’autre chose pour les plongeurs.
S’il ne fallait retenir qu’une information c’est que désormais, les aptitudes de
profondeurs sont fixes et qu’il n’est plus possible de glisser de quelques mètres. Notons aussi qu’une aptitude est une compétence reconnue par un DP qui en prend la responsabilité, elle est
valable pour une plongée et est perdue pour la suivante, alors que la qualification, c’est le diplôme qui reconnait une aptitude et qu’elle est acquise à vie… tout le monde suit
encore ! !
N3 je vous rappelle que désormais, sans DP vous ne devrez pas dépasser les 40
mètres. (avis à ceux qui voudraient creuser la gravière).
C’est ensuite Jérôme CARRIERE qui s’est essayé à la lourde tâche de nous parler de
plongée sans eau, il a abordé la pédagogie par le jeu.
En somme, il est possible de jouer à toute sorte de jeux, tels que le tennis le foot
ou le basket au fond de l’eau, et les élèves, sans réfléchir pourront acquérir des notions de flottabilité et de poumons ballast.
Le plus gros souci est de trouver du matériel adapté. Pour cela, il nous a donné
quelques trucs, pour avoir des balles qui coulent dans l’eau, il suffit de remplacer l’air par de l’eau salée. Pour les paniers de basket, buts de foot et autres passes trous, les portes de
vestiaires de piscine en trilaminé, imputrescible feront très bien l’affaire.
Bernard SCHITTLY a quand même émis un avis négatif sur la question, le codep a signé
une nouvelle convention d’utilisation des piscines avec la CUS, il ne serait pas très opportun de découper des formes dans les portes.
Deux intervenants se sont ensuite posé une question très simple, Les poissons ont-il
mal au dos ?
Claude KRAGER et Anne-Sophie KESSLER se sont penchés sur les problèmes de dos des
plongeurs. Faites un rapide calcul :
stab : 4 KG
Bloc : 15 KG
Détendeurs : 2.5 KG
Combinaison : 5 KG
Phare :2 KG
Plombs : de 0 à 15 KG selon les plongeurs. ! !
Soit au bas mot 30 kg sur le dos. Alors bien sur, Archimède nous aide à porter tout
ça dans l’eau, mais effectivement, le plongeur a du mal à plonger léger.
Claude KRAGER nous a donc expliqué comment fonctione notre dos et pourquoi nous
avons mal au dos, et Anne-Sophie KESSELER nous a ensuite expliqué comment l’éviter.
En gros, arrêtons de nager et de soulever notre matériel n’importe comment. L’idéal
étant d’avoir toujours quelqu’un pour nous mettre le matériel sur le dos, et pour se faire mal au dos à notre place.
Après une petit pause-café-kouglopf bien nécessaire, les présentations ont
repris.
(Thierry ne le savait pas à ce moment-là, mais pour préserver mon
dos, il faudra désormais qu’il porte mon bloc)…
Par ces températures plus qu’hivernales, les programmateurs ont jugé utile de nous
parler d’un sujet que beaucoup de plongeurs ne connaissent pas : LE GIVRAGE. Effectivement, quand certains qualifient une eau à 17 °C de froide et sortent l’étanche à 14 °C, ils n’ont pas
trop de problème de givrage.
C’est Jean-Pierre GOENHER qui nous a présenté les travaux qu’il a mené pour la
commission technique nationale.
La variation de pression entraine une chute de la température du gaz de l’ordre -40
° à -50 °, s’il y a un peu d’humidité sur les pièces du détendeurs, qu’en plus, l’eau est froide et pour ajouter le tout, on demande beaucoup d’air à notre cher détendeur (ou détendeur cher comme
vous voulez), il risque de se mettre en débit continu.
Plusieurs écoles s’opposent, en France, on ferme un robinet et on remonte, c’est la
fin de la plongée. En Angleterre, on prend le détendeur de son binôme en laissant fuser le tout et tout le monde remonte. Vous choisirez l’une ou l’autre solution, mais dans tous les cas, la
plongée sera finie.
Bernard SCHITTLY intervient chaque année pendant ce désormais traditionnel colloque
et chaque année, il trouve un truc à nous raconter. Cette année, il nous a parlé de la réglementation de la plongée aux mélanges dans le nouveau code du sport (encore
lui ! !)
Grossomodo, si on plonge aux mélanges, c’est qu’on utilise un gaz qui n’est pas
normalement présent dans l’air. Mais pour le reste, …

Il ne fallait retenir qu’une seule information, si dans le reste de la France on
mélange de l’oxygène, de l’hélium, de l’azote, en Alsace, on préfèrera de l’orange, du Picon et de la Bière. C’est beaucoup moins dangereux.
C’est Georges LIVET qui a eu la lourde tâche de clôture ce colloque. Il devait nous
parler du coté obscur de la pédagogie. Il a décidé de nous parler de la constante macabre en notation.
Il nous a expliqué que les jurys d’examen, comme les profs, créent des échecs pour
se couvrir. Effectivement, imaginez un prof qui ne donne que des bonnes notes, il sera louche puisqu’on dire qu’il n’est pas assez sévère. (Personne n’imaginera que les élèves sont tous bons ou
encore plus inimaginable, que le prof soit bon). Inversement, imaginez un prof qui ne mettrait que des mauvaises notes… le prof serait nul. Il crée donc des bonnes, des moyennes et des mauvaises
notes, en créant au passage des réussites éventuellement non méritées, mais surtout des échecs immérités.
Un colloque qui s’est terminé dans la joie et la bonne humeur, comme il avait
commencé. Il n’aurait pas été possible sans la contribution de Monsieur Michel LAMBINET, technicien, son, lumière et autre qui a même réussi à sauver la présentation de Anne-Sophie KESSELER,
(préparée sur un Mac) grâce à un PC ! !

MERCI MICHEL