Nous n’avons pas vraiment eu d’hiver malgré les prédictions des paysans qui lisent dans l’épaisseur des peaux d’oignons, mais pour une fois, nous avons un printemps qui pourrait presque s’apparenter à un été. Les pessimistes diront que les pollens, les grosses chaleurs étouffantes et avec elles les alertes aux particules fines sont de retour, mais les optimistes et les plongeurs diront que c’est le moment d’aller s’entraîner pour être au top cet été.
Mon ordinateur lui, a aussi du mal à se réveiller, lors de ma dernière plongée, il n’avait affiché que 0.0 pour la profondeur, 0.0 pour la durée de la plongée et une température qui oscillait entre 7°C et 8°C, en fait, mon ordi s’était transformé en simple thermomètre. Du coup, cette fois, Fred, m’avait prêté son ordi « pour débutants » comme il le qualifie lui-même afin de seconder le mien.
Au moment de l’allumer, cette fois, il écrivait déjà 13.6m sur le parking…mais après quelques bidouillages à l’aide de mes camarades homme, beaucoup plus bricoleurs que moi, il indiquait 0.0 pour la profondeur, 0.0 pour le temps de plongée et nous étions pour lui, le 1er janvier, il était 18h.
Comme j’avais déjà deux ordis à surveiller, je l’avoue, je me suis complètement laissée guidée par Eric, mon binôme du jour.
Comme d’habitude en début de saison, pas de photo en zone profonde, les gants épais et le froid n’aidant pas à la manipulation des boutons poussoirs du caisson étanche.
Mais une fois de retour dans une zone moins profonde et donc moins froide, j’ai pu remarquer que mon caisson aussi avait besoin d’une période de réadaptation, réglages de la focale et de la sensibilité ISO en mode « jefaisn’importequoi », réglage de la zone de mise au point manuel… Bref, les 10 premières photos ne ressemble à rien, jugez-en par vous-même. (et encore, ce n’est pas la pire).
Notre long retour vers le ponton nous a permis de constater que la nature de la gravière se réveille elle aussi doucement.
Des talus d’algues qui commencent à prendre forme.
Et les premières perches qui commencent à montrer le bout de leur museau et qui ont encore un peu peur des palmipède bruyants que nous sommes.
Plus loin, quelques feuilles commencent à dépasser du substrat, elles seront peut-être bientôt des beaux nénuphars qui régaleront les photographes.
Après tout ça, avec une température frisant les 20°C au soleil et à l’abri du vent, nous avons respecté les traditions des plongées dominicales, apéro au club, apéro en rentrant à la maison sur la terrasse, premier barbecue de l’année et bien sûr, sieste pour bien finir l’après-midi.