Paques approche et ça se voit :
LE BLOG DE LA JUDOKATE PALMEE
Paques approche et ça se voit :
[Petite contributions Homo palmusienne]
Non que je veuille prendre la défense des Parisiens après la liste d’articles dédiés, mais il faut tout de même remettre les choses à leur place. Les parisiens sont fous, soit, et pas seulement, certes. Mais ils ne sont pas les seuls. De l’autre côté de la frontière de l’Est, entre la capitale d’Alsace du Nord et son aéroport, se niche un bourg possédant des étrangetés.
Les habitants aiment construire en matériau local : le grès rose. C’est bien pour les maisons, mais pour un bateau, c’est peu adapté. Alors, pour éviter qu’il se comporte comme un sous-marin belge une journée de portes ouvertes, ils ont décidé de le mettre à côté de l’eau. Logique. Et pour être bien certain qu’il ne s’échappe pas tout seul au gré du vent, ils l’ont doté d’une belle ancre.
Ces administrés bâtisseurs n’ont certainement rien fait sans l’accord préalable de leur administration. A sa tête, le bourgmestre s’assure du bon fonctionnement de sa commune. A ce titre, pour prévenir toute gêne provoquée par le non-respect de consignes sur la voie publique, il fait poser des panneaux explicites comme celui-ci :
Et pour bien affirmer l’autorité à l’origine de la directive, il signe de sa fonction.
Donc ? N’avais-je pas raison ? Les Parisiens ne sont pas les seuls fous. D’ailleurs, pour de nombreuses autres preuves, il suffit de suivre les aventures d’Obélix, ce grand voyageur qui a visité de nombreuses contrées, toutes pleines de fous.
CONTRIBUTION DE Homo palmus.
Jusque-là, elle ne connaissait que 2 nœuds : celui pour lacer ses chaussures et celui pour nouer sa ceinture de kimono. Or, tout bon plongeur doit être capable de faire quelques figures artistiques avec des liens, par exemple pour amarrer un bateau ou fixer un plomb de parachute. La pratique de cette forme de tricot, bien différente de l’activité manuelle traditionnellement maîtrisée par les dames à terre, a été véritablement élevée au rang d’art par les hommes de la mer. La Judokate Palmée se devait donc de se former.
D’abord une cordelette et quelques ratés, puis 2 et d’autres embrouilles… Après quelques figures peu orthodoxes, nœud de chaise, de cabestan, d’écoute, plat, de plein poing et le tour mort avec ses 2 demi-clés sont réalisés. Etonnant de voir comment quelques manipulations exigeant du doigté mobilisent plein de neurones et donc consomment tant d’énergie…
Alors, après tant d’aventures aquatiques, culinaires, sportives et techniques, la Judokate Palmée retrouve son lit. Elle n’y dort pas seule puisqu’il est aussi habité de rares créatures multicolores et très douces.
Les palmes en éventail, elle peut se laisser aller à rêver des prochaines immersions en eaux chaudes et claires, au milieu de plein de petits poissons colorés…
Plusieurs fois par semaine, la judokate palmée se rend au dojo. Ce n’est pas très loin, mais en grande sportive elle y va en voiture.
Le dojo, c’est cet endroit où des personnes en pyjama blanc se jettent sur des tapis. La judokate palmée, aidée d’une autre judokate palmée, s’entraîne au jeu de massacre dans les règles d’un art
qui consiste à envoyer balader (ou à estourbir, écraser, démembrer, écarteler, étouffer, garrotter, etc. au choix) l’adversaire, avec respect.
J’ai pu suivre une séance d’entraînement. En voici quelques mouvements.
1 : o-soto-gari
2 : o-goshi
3 : sortie de kuzuré-géza-gatamé finissant en kuzuré-géza-gatamé
4 : renversement au sol
5 : « le bras roulé »
6 : kata-guruma
7 : ko-uchi-gari
8 : tani-otoshi « chute dans la vallée » : quelle poésie !
J’ai eu beaucoup de chance d’assister à cet entraînement et de pouvoir témoigner en images. Il n’est pas impossible que ces photos soient une première mondiale. Elles révèlent au grand jour l’existence de ce mouvement très secret qui développe une nouvelle tendance de cet art martial. Moi je dis que les gros poissons avec des grosses gueules pleines de grandes dents n’ont qu’à bien se tenir !
Homo palmus
Les longues journées au sec se succèdent. Au sec ne signifie pas sans humidité tombée du ciel. Mais ce n’est pas comme être mouillé, trempé d’eau douce de la gravière ou d’eau salée de la mer lointaine… Alors c’est bien connu, pour tenter de combler le manque, il y a des dérivatifs classiques comme le chewing-gum, le foot à la télé avec des bières ou l’alcool. La judokate palmée préfère s’adonner à la pâtisserie. Voici une recette.
Prenez une judokate palmée très en manque. Mettez-là dans une cuisine avec un
cahier de recettes.
Faites agir la gourmandise une bonne demi-heure. Laissez la judokate palmée s’agiter tant que nécessaire car elle ne supporte pas de ne pas remuer.
Laissez-la s’exprimer parce que tout simplement vous en profiterez dès que ça sortira du four…
Vérifiez que rien n’obstrue le tuba. Plus simple, affirmez-lui qu’elle peut ôter l’embout un instant pour évaluer la qualité de la préparation.
Ne la contredisez pas trop, attendez que ça refroidisse après cuisson et dégustez sans modération :D
À suivre…
PETITE CONTRIBUTION DE HOMO PALMUS EN VISITE EN ALSACE CET HIVER
C’est l’hiver, avec sa météo à ne pas mettre un plongeur dehors. Les mers tropicales chaudes et claires lointaines sont lointaines, justement. La Méditerranée l’est également. La gravière a gelé,
emprisonnant les pattes des canards dans la glace. Le judo, ça va, ça continue. Le dojo est chauffé et plusieurs fois par semaine des groupes de personnes en pyjama blanc reviennent se massacrer
mutuellement dans le plus pur respect de la tradition. Mais la plongée…
Bref, la judokate palmée est en pleine phase « low », dans cet intervalle de surface interminable où le manque (d’azote)
devient insupportable. Alors, c’est plus fort qu’elle, son corps réclame !
Elle n’en peut plus, elle cherche à retrouver cet état de béatitude extrême. Mais que faire ? Le premier réflexe est de refaire corps avec son équipement. Pour des raisons évidentes, les
autres membres de la famille ne lui permettent pas de vivre dans sa combi de néoprène conservée dans l’humidité pour qu’elle ne perde pas cette délicieuse odeur… Alors elle se contente de porter
palmes, masque et tuba.
Comme ça ne suffit pas, elle s’installe de longs moments dans la baignoire, sorte de réduction en miniature de la gravière, les scooters en moins, pour rêver.
Est-ce une forme d’expression de cette quête instinctive de la vie fœtale perdue ? Celle de ce bain de sérénité durant cette interminable immersion en eau chaude ?
À suivre…
Voici la contribution de Homo palmus qui vous donne sa version de notre petit week-end en Belgique. Merci pour ses photos
Dans ce plat pays qui aurait des cathédrales pour uniques montagnes, il y aurait un trou, une fosse
insondable ? Non, balivernes ! Pourtant, si. Nous y étions allés au printemps, alors que la pluie tombait. Huit mois plus tard, alors que nous suivons le même chemin pour la même
destination, il pleut encore. Les judokates palmées ont retrouvé leur PMP (petit moniteur préféré) qui cette fois a eu le temps de se coucher avant de se réveiller. C’est tant mieux car nous
partons tous dans sa voiture, véhicule au dialogue répétitif inquiétant pour le profane (Airbag ! Airbag !) et que Franck est le seul à savoir interpréter.
Il pleut, donc, et ça n’entame pas le moral ni l’appétit.
Un bon bout de chemin plus loin, avec sagesse, pense t-il, il laisse sa place de conducteur à qui veut bien. Sabrina se propose
gentiment.
Après quelques instants, tout roule bien et Franck, pas stressé, se plonge dans une saine lecture.
Il y avait un planning du week-end très précis à respecter, notamment avant la plongée prévue à 19h. Il fallait (aucune objection possible)
passer par plusieurs monuments incontournables de la capitale belge. Nous avons commencé par la grande et belle galerie de la reine.
A la différence de celles qui subsistent à Paris et qui sont mal mises en valeur, celle-ci attire la foule. Elle possède plusieurs attraits comme
son architecture, sa plaque de rue BD, ses terrasses de café où il est possible de boire un verre sans être rincé par la pluie et par-dessus tout autre intérêt, ses boutiques de confiserie.
Comment résister ?
Pour rejoindre un autre point de passage bruxellois incontournable, nous avons traversé la Grand Place. Depuis notre précédente visite, un petit
bosquet de sapins a poussé sur les pavés.
Derrière ce bosquet, quelqu’un a construit ce qui ressemble à une sorte d’étable au toit de chaume. L’ambiance avait l’air un peu figée et je ne
sais pas pourquoi, j’y aurais bien vu un âne et un bœuf…
Au centre de la place se dresse un sapin aux étranges cônes lumineux. De part et d’autre, 2 grands bâtiments historiques se font face :
l’hôtel de ville et le musée d’histoire locale. Notre amie autochtone, sans doute très émue lors de notre dernière visite, avait confondu les deux.
Nous avons cru que beaucoup de monde se rendait au même endroit que nous, plus loin au coin d’une rue. Mais non ! Les gens s’amassaient
devant une ridicule statuette obscène ! Nous, nous étions là pour le vendeur de gaufres placé juste à côté.
L’étape incontournable suivante était dans la rue nous ramenant en direction de la Grand Place. Une boutique est tout entière consacrée aux
spéculoos.
Les monuments essentiels de Bruxelles ayant été vus, nous sommes allés à Nemo 33. La répartition des palanquées a été la suivante : Sandrine
et Didier naturellement ensemble, Franck a pris en charge Laura et Nenette-mini-bulles et j’ai donc accompagné les judokates palmées. Nemo 33 n’a pas changé dans le fonctionnement : il faut
toujours payer 50 cts pour un casier qui ferme. Mais cette fois, j’ai trouvé le pédiluve très sale et l’eau plus fraîche que prévu.
Première marche à 5 m, seconde marche à 10 m et de là s’ouvre le passage vers les grottes artificielles et le trou.
Comme j’ai lamentablement raté toutes mes photos dans les grottes (buée, flou), je n’ai pas d’image pour illustrer l’ambiance dans ces cloches
d’air où l’atmosphère est saturée d’humidité et où donc nous n’avons pas trop traîné, la judokate palmée ayant prévenu du risque de sauvetage à faire en étant en plongée sous plafond sans sortie
immédiate à l’air libre…
Donc, le trou… Vu du bord, ça fait haut, enfin, bas. Et le bord n’est pas large.
Heureusement, une échelle est prévue pour ceux qui n’osent pas se jeter dans le vide plein d’eau.
Je ne vais pas détailler ici ce qui s’est passé dans la pénombre des profondeurs belges (mais c’est visible ici :link )
Nous avions rendez-vous avec une sirène dans les 10 m.
Elle était déjà venue avec nous la dernière fois (link)Une photo de palanquée féminine hybride et il faut remonter dans les 5 m pour les dernières minutes
d’immersion.
Tout le groupe se retrouve. Daphnée et Didier ont dû bien mitrailler durant la séance et j’attends de voir leurs reportages.
L’azote a une fois de plus agi sur Franck…
… Qui n’a pas besoin de faire tant de cinéma pour s’attirer les faveurs des plongeuses (encore narcosées elles aussi ou alors trop heureuses de
leur plongée avec lui ???)
Pierre-Franck nous a rejoints pour un repas typiquement belgo-thaï pris sur place, puis certains ont insisté pour poursuivre dans un autre lieu
typiquement belge : un pub irlandais.
Puis nous avons regagné notre hébergement typiquement belge (l’hôtel catalonia). Le lendemain, après un petit-déjeuner typiquement belge à base
de manalas et muffins, nous avons fait un tour du côté d’un édifice datant de l’exposition universelle de 1958. Ce très gros cristal de fer pas tout en fer est quand même étonnant avec ces
liaisons atomiques dans tous les sens entre les atomes.
Après une telle suite de spécialités typiquement belges, Franck souhaitait terminer par un déjeuner moules-frites. Il a assouvi son envie dans un
restaurant typique tenu par des vrais Belges (un peu bronzés quand même pour des Belges) avec un fort accent (d’où ?). Puis, pour en finir avec les spécialités avant de regagner la voiture
pour le retour, je leur ai présenté Jeanneke Pis, le pendant féminin du chérubin mal élevé qui vit à côté du vendeur de gaufres.
J’ai passé un très agréable week-end en bonne compagnie. J’espère qu’il en a été de même pour tout le monde. Pour changer un peu, on pourrait chercher pour la prochaine fois un site un peu moins
pluvieux, avec un peu moins de gourmandises, un peu plus de sel et de poissons dans l’eau et, quand même, des curiosités locales typiquement typiques du coin !
Vous savez comment c'est, après les vacances, on se rencontre et on
regarde les photos de vacances.
Voici une petite contribution de Franck.
Qu'est ce qu'on fait quand on est plongeur, qu'on est à Argelès, mais que le vent déchaine la mer et ne permet pas de mettre une palme à l'eau ?
Et bien, on va sur la plage, comme tout le monde et on profite un peu des vacances.