Aujourd’hui, c’était ma 80ième plongée et la millième de l’ordinateur de Homo palmus, et quelle plongée, 39 ,5m, 17 minutes avec au moins 20m de visi sur le bananier !
Après quelques minutes de bateau, nous arrivons sur le site, l’excitation générale monte, hier la visi était exceptionnelle, il n’y a pas de courant et l’eau paraît encore une fois très claire.
Petit rappel des consignes par Sylvain, 8 minutes de palier aux ordi MAXIMUM, on comprendrait presque un petit « et dépêchez vous je veux aussi y aller ».
Une fois la descende amorcée, à 17 m, nous voyons déjà clairement le mat un peu plus loin et en faisant encore quelques mètres, on peut apercevoir une masse sombre au fond.
Nous lâchons le bout pour rejoindre le mat puis, nous descendons pour nous trouver juste au dessus du pont jusqu’à une extrémité, puis demi tour jusqu’à l’autre bout. Nous pouvons bien distinguer toutes les coursives habitées par des centaines d’anthias.
A cette profondeur, l’azote fait son effet, ma lecture de mon mano est un peu hésitante.
En fin de plongée, puisqu’il fallait bien remonter un moment, je profite de la visi exceptionnelle pour admirer l’épave jusqu’à ce qu’elle disparaisse, puis, je ne perds pas du regard le mat, jusqu’à ce que lui aussi soit noyé dans le brouillard. A ce moment, nous croisons Sylvain et Romain pressés de descendre, j’ai presque envie de les suivre.
De retour sur le bateau, tout le monde raconte sa plongée en attendant Sylvain et Romain qui ont pris l’appareil photo, vivement les images.
A leur retour, ils nous racontent eux aussi leur plongée, et, dans le bruit assourdissant du moteur, on peut tout juste comprendre que Sylvain a vu le poisson lune que je cherchais désespérément pendant le palier et qu’un congre a été très (voire trop) amical avec lui.
Le bateau est rentré au port avec à bord 12 plongeurs heureux.
Il n’y a eu ni poisson lune, ni dauphin, ni raie mais cette 80 ième plongée restera parmi mes meilleurs souvenirs.