Le site de la Moulade est très connu sur la cote catalane, à 10 minutes de bateau du Port et abrité de la tramontane, il est accessible dès le baptême et intéressant même pour les snorkellers.
La plongée commence le long d’un petit tombant qui emmène les plongeurs sur un fond de 8 ou 9m. Ce tombant est très poissonneux, mais on s’y attardera au retour de la plongée, le dessus du tombant est vraiment adapté pour réaliser les paliers et les baptêmes.
Après le tombant, on prend cap au Nord pour filer sur le coralligène. Ces constructions calcaires d’origine végétale sont truffées de trous, elles sont formées par des algues calcaires qui créent de vrais labyrinthes pleins de recoins où se cachent des trésors pour les plongeurs.
Il y a ceux qui sont faciles à dénicher et qui ne bougent pas trop pour les photos.
Les oursins sont ici de belle taille tout comme leurs cousines les étoiles de mer qui arborent de belles couleurs orange.
Leurs cousines originaires des eaux froides sont beaucoup moins colorées, mais tout aussi jolies.
Un peu plus loin, il faut ouvrir l’œil pour distinguer les chapons du reste du coralligène. Leur livrée est très proche des couleurs du coralligène et c’est souvent leur œil brillant qui trahit ces poissons discrets.
Ils acceptent de prendre la pause, mais ils ne sont pas très patients et ne supportent pas trop le flash, alors, un petit conseil photo, réglez votre appareil avant de vous approcher.
Tout aussi difficile à dénicher, mais beaucoup plus petites, les Blennies de Roux sont des petits poissons qui ne savent pas nager.
Elles mesurent environ 10 cm de longueur et sautent d’une éponge à une autre.
Les Blennies gattorugine sont un peu plus grandes, mais elles ne savent pas non plus nager. Elles sont plus colorées et plus rares que les précédentes.
Toujours dans la famille des poissons qui ne savent pas nager, les Triptérygions à bec jaune. Ces petits poissons ne sont pas farouches et prennent la pose pour les photographes.
En descendant encore un petit peu et en dirigeant sa lampe sous les patates de coralligène, vous pouvez tomber sous le regard béat d’un congre qui se cache.
Sa voisine la murène est un peu plus farouche mais aussi un petit peu plus dangereuse.
Ses dents sont acérées et dirigées vers l’intérieur de sa bouche. Cet été, Carlos, ancien moniteur du club en a fait les frais après la lampe d’Alizée, qui elle a beaucoup moins souffert.
Beaucoup moins belliqueux, les poulpes sont les caméléons des mers. Leur livrée change en fonction de leur humeur ou du fond sur lequel ils se fondent.
Mais, la reine du coralligène est bel et bien la langouste.
C’est le plus souvent ses antennes que l’on aperçoit en premier, elle s’en sert comme organe sensoriel et touche à tout ce qui passe par là, y compris les caissons photos.
Elles sont souvent accompagnées de petites crevettes cavernicoles qui tournent autour de leurs antennes.
Selon la composition de votre palanquée, vous pourrez aussi croiser un calamar ou un animal encore plus sympathique, le Homo palmus Photographius. Ils ne palment pas vite et finissent toujours par remonter sur le bateau.
Ce ne sont pas là tous les trésors du coraligène de la Moulade, mais quand on plonge à la Moulade, il ne faut pas non plus négliger la partie retour, autour et sur les rochers qui sont habités de nombreux poissons. On y fait souvent de belles rencontres et exceptionnellement des surprises sont à dénicher au cœur des algues.