Le soleil a brillé toute la semaine qui a été dure au magasin, la plongée de ce dimanche était attendue par beaucoup de plongeurs alsaciens souffrants
de la canicule.
Ce dimanche, je devais faire ma 100 ième plongée. Après un petit
changement de destination, nous nous dirigeons vers la gravière du FORT, une gravière qui a été achetée par une institution déconcentrée du comité départemental de plongée pour, justement,
pallier à des éventuels manques de gravière et pour permettre à tous les clubs de faire des plongées techniques et profondes.
Un plongeur qui avait déjà plongé dans cette gravière nous
prédit une visibilité infinie et des belles images à prendre. Je suis toute contente, aujourd’hui, pas d’encadrement à faire, donc mon appareil photo est affuté.
Au début de la plongée, ça s’annonce plutôt classique pour une
gravière, il y a … des cailloux…
Après une petite descente sur 35m, la nuit est tombée et la
température aussi. En remontant, c’est la catastrophe, mon hublot est plein de buée, l’eau a franchement réchauffé alors : chaud dans la voiture, froid au fond et de nouveau chaud à plus
faible profondeur, c’était inévitable, mais du coup, les photos attendront.
Nous croisons des petits coquillages, des éponges qui
ressemblent à des coraux jaunes et des cloportes, mais mon hublot est toujours plein de buée, impossible de faire une photo… snif…
Quand mon hublot est enfin net, rien d’extraordinaire, toujours
des cailloux :
Un petit peu plus loin, nous tombons sur quelques épaves à la
forme originale. D’abord un truc qui ressemble à une chaise de coiffeur :
Et ensuite une épave que nous appellerons truc. La manivelle ne
tourne plus et le volant non plus.
Mais après quelques minutes, nous tombons quand même sur
quelques originalités naturelles. Par endroit, les cailloux sont tout encroutés par une espèce d'éponge verte un peu bizarre et non identifiée.
Plus loin, apparaissent des drôles de petites boules
blanches.
Je ne sais pas si c’est du végétal ou de l’animal, mais il y en
a partout, ça n’a pas vraiment la texture d’une ponte ou d’une éponge. J’opte pour du végétal.
En nous tournant, nous tombons sur une cathédrale d’algues
géantes.
Les pics sur le haut percent la surface pour se réchauffer au
soleil peut-être.
Il me semble que ça doit être en fait, une colocation de deux
algues différentes.
Les franges vers le haut. J’ai eu beau chercher sur Doris, je
n’ai pas trouvé le nom de cette algue.
Et les branches de sapin sur le bas. Pour le nom scientifique,
cette fois, j’ai trouvé, j’opte, avec l’aide de Doris, pour le Myriophyllum ou Myriophylle pour les non scientifiques.
Cela fait déjà près d’une demie heure que nous explorons cette
gravière à faible profondeur, je n’ai pas encore atteint la mi pression, mais il est temps de faire demi tour, il ne faut jamais abuser des bonnes choses.
Au retour, nous croiserons un beau ban de petites perches. C’est
encore le début de l’été, les alvins vivent à faible profondeur pour se réchauffer au soleil.
Je suis assez fière de moi, les perches ne sont pas vraiment
coopérantes et pourtant, j’ai quelques photos nettes. ( ou presque
)
Nous retrouvons notre ponton de départ et au moment de sortir la
tête, c’est déjà l’affluence, tous les plongeurs font surface au même moment et ça bouchonne sur l’échelle.
Ça bouchonne surtout parce qu’un plongeur est en train de monter
à l’échelle avec ses palmes, oui avec ses palmes
Il a du bol, elles ne sont pas trop longues et il est souple pour arriver à rejoindre le haut du ponton… pff…
Ce dimanche, c’était portes ouvertes à la gravière du Fort, et
c’est l’affluence jusque sur le parking.
C’était ma 100 ième plongée et la dernière avant mes vacances,
donc, c’était aussi mon dernier entraînement à la photo avant les plongées en mer…
D’ici là, j’aurais encore quelques photos archivées depuis
quelques semaines à vous montrer, notamment des photos de mes premières plongées en tant qu’initiatrice.