Quand, un matin, Sylvain vous annonce un départ épave et qu’il part plein nord, c’est habituellement que l’on va rendre visite à l’Alice Robert. Mais ce matin-là, Sylvain avait emporté le sondeur… bizarre, d’habitude, il trouve le bananier les yeux fermés.
Mais quand il vous annonce au bout de quelques minutes que nous partons explorer une nouvelle épave si personne n’est contre, l’excitation monte à bord du zodiaque qui file à toute allure.
Nous partons pour visite l’épave d’une péniche qui est coulé depuis de nombreuses années à la sortie du port du Barcarès. Une fois en approche de la zone, GPS et sondeur se mettent d’accord pour matérialiser des masses au même endroit à une profondeur inférieure à 30 mètres… nous sommes au bon endroit.
Ni une ni deux, les plongeurs sont à l’eau, la mer et calme et toutes les palanqués disparaissent au fond de l’eau.
Rien pendant 25 mètres de descente et d’un coup, une masse apparait. La première partie de l’épave se dévoile, nous trouvons un treuil qui sert de refuse à une rascasse endormie qui n’a visiblement pas encore l’habitude de croiser des plongeurs.
Plus loin, le pont de la péniche sert de jardin de promenade à plusieurs godives oranges de belle taille.
Au niveau des cales, de lourds poteaux électriques lestent l’épave qui n’est pas prête de retrouver la surface. Ces recoins sombres servent de refuge à des congres peureux et à des tacots plutôt nerveux.
En remontant encore l’épave, plus loin, les structures de l’ancienne cabine sont encore debout mais peut-être plus pour longtemps.
Après quelques minutes de plongée, on comprend très vite pourquoi Foifoi affectionne particulièrement cette épave, elle regorge de blennies prêtes à prendre la pause pour quelques photos.
Une plongée n’aura pas suffi pour visiter en détail tous les recoins de cette épave qui mérite des visites plus régulières.