PETITE CONTRIBUTION DE HOMO PALMUS EN VISITE EN ALSACE CET HIVER
C’est l’hiver, avec sa météo à ne pas mettre un plongeur dehors. Les mers tropicales chaudes et claires lointaines sont lointaines, justement. La Méditerranée l’est également. La gravière a gelé,
emprisonnant les pattes des canards dans la glace. Le judo, ça va, ça continue. Le dojo est chauffé et plusieurs fois par semaine des groupes de personnes en pyjama blanc reviennent se massacrer
mutuellement dans le plus pur respect de la tradition. Mais la plongée…
Bref, la judokate palmée est en pleine phase « low », dans cet intervalle de surface interminable où le manque (d’azote)
devient insupportable. Alors, c’est plus fort qu’elle, son corps réclame !
Elle n’en peut plus, elle cherche à retrouver cet état de béatitude extrême. Mais que faire ? Le premier réflexe est de refaire corps avec son équipement. Pour des raisons évidentes, les
autres membres de la famille ne lui permettent pas de vivre dans sa combi de néoprène conservée dans l’humidité pour qu’elle ne perde pas cette délicieuse odeur… Alors elle se contente de porter
palmes, masque et tuba.
Comme ça ne suffit pas, elle s’installe de longs moments dans la baignoire, sorte de réduction en miniature de la gravière, les scooters en moins, pour rêver.
Est-ce une forme d’expression de cette quête instinctive de la vie fœtale perdue ? Celle de ce bain de sérénité durant cette interminable immersion en eau chaude ?
À suivre…