Et oui, j'ai de l’asthme d’effort et j’ai le droit de plonger. Cette « bizarrerie » pour certains a suscité beaucoup de questions cet été… d’habitude, personne ne le remarque.
Dès le premier jour, j’ai noté l’étonnement de Caroline en voyant ma ventoline bien posée à sa place sur le tableau de bord du bateau. Là, c’est de ma faute, j’aurais peut-être dû lui en parler en arrivant. Mais chez Antares, tout le monde est habitué à voir mon « boulet » attaché à coté du sondeur et du gps et on ne sort pas du port si elle n’est pas à sa place.
Dès le retour de notre première plongée, un plongeur m’a demandé ce que ça changeait dans ma pratique de la plongée. Je n’ai même pas pu lui répondre puisque j’étais asthmatique avant de plonger.
En réfléchissant, on peut dire que je m’économise peut être un peu plus que les autres en cas de fort courant. Mais… en fait, je suis sûre que si on comparait, je suis presque persuadée d’avoir plus de capacité respiratoire et de résistance à l’effort qu’un plongeur fumeur et qui aurait un léger embonpoint.
Un autre jour, un plongeur plutôt pas très sympa m’a presque engueulée parce que moi j’avais le droit de plonger et que son fils, asthmatique n’avait pas eu le droit… Chacun son asthme, chacun ses limites.
Alors, effectivement, cette année, il y a eu un petit… souci, oui, on peut dire un souci. Par une mer un peu formée, nous nous sommes attachés à la bouée de marquage du Saumur et je n’ai pas pu descendre. Je me suis mise à l’eau, il fallait un peu palmer entre deux bouts et se déhaler pour rejoindre la bouée. Après quelques mètres de lutte contre le courant, essoufflée, j’ai voulu faire une pause, mais l’essoufflement ne s’est pas calmé et là,…
Encore une fois, Fabrice a œuvré pour me remonter sur le bateau et me donner mon boulet. Il l’a appelé ma meilleure amie, mais moi, je l’ai surnommée mon boulet… Déjà, lors de mon dernier souci en plongée, c’était Fabrice mon guide de palanqué et il avait eu le droit de me rapatrier au bateau, cette fois, j’ai fait ça bien, il m’a juste hissée sur le bateau, mais avec le courant, je suis revenue toute seule vers le bateau.
Conséquences : rien de grave, bien sûr cette fois-là, je n’ai pas vu l’épave et je ne serai pas partie pour une autre plongée dans la journée, j’avais une excuse pour faire une bonne sieste en début d’après-midi, et à la plage, je n’ai pas tenté de rejoindre les bouées jaunes à la nage.
J’ai un asthme qu’on dit d’effort, seul un effort peut me provoquer une crise. Mais comme tous les plongeurs, avant d’aller plonger, il me faut un certificat médical, mais il doit être établi par un médecin fédéral. A part ça, rien ne me différencie des autres plongeurs et ma pratique de la plongée n’a rien de différente.